Avant de vibrer pendant six semaines pour la plus grande compétition de rugby à XV du monde, PariFuté vous propose d’analyser de près cet événement planétaire. Connaître un peu mieux cette Coupe du monde à travers son règlement et les équipes participantes ne vous fera pas de mal si vous n’êtes pas expert en ovalie. Profitez de ce dossier pour capter certaines bonnes infos et transformer vos paris.

LE MONDIAL DE RUGBY EN CHIFFRES

La 9ème édition de la Coupe du Monde de rugby se déroule du 20 Septembre au 2 Novembre au Japon. 12 stades accueilleront les 48 rencontres de ce Mondial dans lequel 20 équipes tenteront de soulever le trophée. Au total, seulement 4 nations ont déjà remporté une Coupe du monde: La Nouvelle-Zélande (1987, 2011, 2015), l’Australie (1991, 1999), l’Afrique du Sud (1995, 2007) et l’Angleterre (2003). Ces équipes, forment, avec la France, le 5 majeurs des nations ayant déjà participé à une finale.

Côté joueurs, Sergio Parisse cumule 140 sélections avec l’Italie et va disputer son 5ème Mondial, ce qui fait de lui le joueur le plus capé de cette édition. Le record de points inscrits par un joueur est toujours la propriété de Jonny Wilkinson avec 277 points inscrits en 19 matchs de Coupe du monde. Avec ses 136 kilos, De Klerk, le pilier de la Namibie est lui le joueur qui fait monter le plus haut la balance.

Les rencontres de cette édition 2019 seront à suivre sur 2 chaînes de télévision: TF1 et TMC

RÈGLES DU TOURNOI

Attribution des points:
4 points: Victoire
2 points: Match nul
1 point Bonus offensif (4 essais ou +)
1 point Bonus défensif (défaite par 7 points ou -)
0 point: Défaite

Qualification:
2 premiers de chaque poule: 1/4 de Finale
3 premiers de chaque poule: Coupe du Monde 2023

Egalité dans les matchs à élimination directe:
1. Prolongation: 2 prolongations de 10 minutes sont disputées
2. Mort subite: 10 minutes supplémentaires sont disputées. La première équipe qui marque l’emporte.
3. Coups de pied au but: 5 joueurs présents sur le terrain bottent de 3 zones différentes. En cas d’égalité, la mort subite est appliquée.

POULES & ÉQUIPES À SUIVRE

Tableau de la compétition & Diffusions TV

 

(Classement mondial) *Capable de surprendre, **Sérieux outsider, ***Favorite

IRLANDE(1)** Habituée à perdre en quarts de finale avec six éliminations à ce stade de la compétition, l’Irlande aborde ce grand rendez-vous avec le statut de n°1 mondial. L’équipe du Trèfle va donc tenter de passer un cap au Japon malgré une année 2019 en demi-teinte, à l’image de son buteur Johnny Sexton, souvent blessé. Le meilleur joueur 2018 va tenter de retrouver avec son équipe, le niveau qui leur a permis de réaliser le Grand Chelem dans le Tournoi des Six Nations en 2018. Comme son entraîneur et plusieurs de ses coéquipiers, l’homme fort de l’Irlande dispute son dernier Mondial et voudra finir en beauté.

ÉCOSSE(7)* Équipe imprévisible, l’Ecosse peut se servir de cette Coupe du monde pour continuer de progresser. Son coach Gregor Townsend a égalé le meilleur classement pour l’Ecosse dans le Tournoi des Six Nations 2018 en terminant 3ème. Il a ainsi démontré qu’il avait les épaules pour succéder à Vern Cotter sur le banc. Son équipe pourra compter sur plusieurs joueurs talentueux comme Hogg, Russel ou Laidlaw. Ce dernier se servira de son expérience et de sa précision pour tenter de hisser le Chardon en quarts de finale où l’Ecosse défierait un gros morceau et pourrait rêver du dernier carré comme en 1991.

JAPON(10)* Pays hôte de la compétition, le Japon n’a cessé de progresser ces dernières années. Les Brave Blossoms peuvent nourrir des ambitions dans ce Mondial où le public tout acquis à leur cause sera l’une de leur grande force. Le jeu direct et la générosité de cette équipe, capable dorénavant de répondre physiquement à ses adversaires, seront des atouts indéniables pour permettre au Japon de rentrer dans l’histoire en participant à son premier quart de finale. Pour cela, le pays du soleil levant pourra s’appuyer sur le talent et l’expérience de Leitch et Tanaka qui disputent leur 3ème Coupe du monde.

RUSSIE(20) Profitant des disqualifications de l’Espagne, de la Roumanie et de la Belgique qui ont aligné des joueurs non autorisés en phase de qualification, la Russie est l’invitée surprise de cette Coupe du monde. Pour leur 2ème participation au Mondial, les Ours n’ont aucune chance de disputer un quart de finale et voudront se servir de cette qualification miracle pour faire grandir un sport qui compte moins de 30000 licenciés en Russie. Avec 30 essais marqués en sélection, le capitaine Vasily Artemyev peut permettre à son équipe d’inscrire quelques points importants afin de sortir du terrain la tête haute.

SAMOA(16) Déjà dans la poule du Japon et de l’Ecosse, qui les avaient battus en 2015, les samoans risquent d’avoir du mal à prendre leur revanche et atteindre des quarts de finale qu’ils avaient disputés en 1991 et 1995. Ce temps paraît bien loin pour l’équipe du Pacifique qui a dû passer pour la première fois de son histoire par un match de barrage contre l’Allemagne pour se qualifier. L’expérience des nombreux joueurs évoluant en Europe et l’esprit guerrier des samoans feront la force d’une équipe dont le coach, Steve Jackson, a assuré que “chaque match sera traité comme une finale”.

NOUVELLE-ZÉLANDE(2)*** Jamais une équipe n’a remporté trois fois la Coupe du monde de suite et la Nouvelle-Zélande a toutes les cartes en main pour relever ce défi au Japon. Avec 88% de victoires dans cette compétition, les All Blacks seront les grands favoris pour leur succession. Leur attaque de feu composée des meilleurs joueurs de la planète devrait encore faire des ravages, avec notamment le polyvalent Beauden Barrett qui trouve une bonne occasion de monter sur le podium des meilleurs réalisateurs de l’histoire de son pays. Adversaires de l’Afrique du Sud en ouverture dans un choc, les Blacks voudront offrir un trophée en guise d’adieu à leur sélectionneur Steve Hansen, en poste depuis 2011 et sur le départ comme plusieurs autres joueurs néo-zélandais.

AFRIQUE DU SUD(4)*** Auteur d’une bonne préparation, l’Afrique du sud aborde cette compétition avec l’ambition de décrocher un troisième titre mondial. En tombant dans la poule de leur meilleur ennemi néo-zélandais, les Boks auront fort à faire dès leur entrée en lice dans un match capital où le vainqueur sera quasiment assuré de terminer en tête de la poule et d’éviter un potentiel quart de finale contre l’Irlande. Depuis qu’il a repris de la sélection africaine en mars 2018, Rassie Erasmus semble avoir apporté un nouvel élan à cette équipe aussi puissante physiquement que défensivement. L’ex-international fait l’unanimité auprès de ses joueurs et dans un pays en attente d’un nouveau sacre en Coupe du monde depuis douze ans.

ITALIE(14) Toujours sans la moindre qualification en quarts de finale, l’Italie va se servir de cette compétition pour tenter de faire bonne figure et continuer de progresser. En tombant dans une poule toute acquise aux deux grands favoris de ce Mondial, le mauvais élève du Tournoi des Six Nations va essayer d’éviter les déculottées et de s’accrocher à la troisième place. Soigner la sortie de Sergio Parisse serait un honneur à rendre au monstre du rugby italien. Le capitaine historique de 36 ans tirera sa révérence à l’issue de sa cinquième Coupe du monde dans laquelle son équipe voudra tenir son rang face à la Namibie et au Canada.

NAMIBIE(23) Créée en 1990, cette jeune nation du rugby est toujours à la recherche d’un premier succès en Coupe du monde après pourtant cinq participations. Avec un effectif composé en majorité de joueurs amateurs, la Namibie est souvent une victime idéale lorsqu’elle croise la route des grandes nations du rugby. Éviter de nouvelles humiliations et ramener une victoire contre le Canada ou l’Italie seront donc les objectifs des Welwitschias qui sont passés de peu à côté d’un premier succès au Mondial de 2015 face à la Géorgie. Dans sa quête de la gagne, la Namibie pourra compter sur quatre joueurs évoluant dans les championnats français de Top 14 et Pro D2.

CANADA(22) En s’imposant lors d’un tournoi de repêchage contre le Kenya, l’Allemagne et Hong Kong, les canadiens vont prendre part à leur neuvième Coupe du Monde au Japon. Souvent cantonné à un rôle de figurant, le Canada espère enfin décrocher une victoire contre une équipe majeure. Cependant, vu les adversaires de sa poule, cette édition s’annonce encore une fois bien difficile pour le Canada. Son match d’ouverture contre l’Italie sera sans doute la finale pour la 3ème place qualificative à la prochaine Coupe du monde. D’ici là, les canadiens auront le temps de professionnaliser un sport qui devrait évoluer avec la création depuis 2018 du championnat nord-américain.

ANGLETERRE(3)** Unique pays de l’hémisphère nord à avoir remporté la Coupe du monde, l’Angleterre va tenter de se rattraper après un échec cuisant en 2015 et une élimination historique à domicile dès la phase de poules. Pour à nouveau briller sur la scène mondiale, le XV de la Rose va s’appuyer sur un collectif bien huilé mais qui souffle le chaud et le froid depuis son Grand Chelem dans le Tournoi des Six Nations en 2016. Entraîneur représentant le renouveau de l’Angleterre depuis le cauchemar de 2015, le sorcier Eddie Jones voudra associer un état d’esprit revanchard au talent et à l’expérience de son équipe pour redorer le blason du rugby anglais.

ARGENTINE(11)* Dans le dernier carré en 2007 et 2015, l’Argentine est en constant progrès ces dernières années. Le rugby argentin va donc passer au révélateur lors de cette Coupe du monde où le sort n’a pas vraiment gâté les Pumas avec une poule relevée. Cela n’empêche que les argentins n’ont jamais été aussi structurés et semblent plus armés que jamais. Avec le très expérimenté et ancien talonneur Mario Ledesma aux commandes de l’équipe, l’Argentine a démontré qu’elle pouvait rivaliser avec les plus grands. Cette équipe néanmoins friable en mêlée fermée pourra compter sur son ouvreur talentueux Nicolas Sanchez pour tutoyer les sommets.

FRANCE(8)* En sport, certaines équipes arrivent à hausser sensiblement leur niveau de jeu lorsqu’elles sont dos au mur. Il faut croiser les doigts pour que ce soit le cas du XV de France lors de ce Mondial, car avec les performances auxquelles il nous a habitués, le programme qui l’attend dans cette “poule de la mort” ne sera pas une partie de plaisir. Avec une équipe jeune et un staff renforcé, la France jouera son billet pour les quarts de finale dès son entrée en lice dans un match décisif contre l’Argentine. Cette compétition aura le mérite d’apporter de l’expérience aux jeunes pousses comme Ntamack, Dupont ou Penaud en vue de la Coupe du monde 2023 en France à laquelle ne participera pas Jacques Brunel. Le coach laissera sa place sur le banc à son adjoint Fabien Galthié à l’issue d’un Mondial sans réelle pression pour les bleus.

ETATS-UNIS(13)* Équipe n’ayant remporté que trois rencontres lors de ses sept participations à la Coupe du monde, les Etats-Unis paraissent bien démunis face aux adversaires coriaces de sa poule. Si cette équipe a progressé, elle ne se frotte pas assez souvent aux grandes nations du rugby mondial pour vraiment gagner en expérience. Une victoire face aux Tonga sera probablement l’objectif numéro un des américains qui se donnent les moyens de rivaliser avec l’élite d’ici la Coupe du monde de 2023. Ils profiteront de ce Mondial pour continuer de faire grandir le rugby de l’autre côté de l’Atlantique.

TONGA(15) Seule des trois équipes du Pacifique à n’avoir jamais atteint la phase finale, cette édition sera encore une fois bien compliquée pour les Tonga. Le manque de discipline récurrent est trop souvent fatal aux tongiens dont la puissance physique peut cependant mettre en difficulté n’importe quelle équipe. La pierre angulaire de cette équipe sera, comme il y a quatre ans, Steve Mafi, qui a remporté le Top 14 en 2018 avec Castres. Le nouveau 2ème ligne des London Irish aura à cœur de porter haut les couleurs des Tonga et faire vibrer les 100 000 habitants du plus petit pays participant.

PAYS DE GALLES(5)** Auteur d’un Grand Chelem dans le Tournoi des Six Nations, le Pays de Galles a de sérieux atouts à faire valoir dans ce Mondial. Malgré une préparation émaillée de plusieurs défaites, qui leur ont coûté une première place au classement mondial et interrompu une série de 14 victoires, jamais les gallois ne se sont présentés dans cette compétition avec autant d’ambition. A la tête de la sélection galloise depuis onze ans, Warren Gatland pourra compter sur une équipe aussi rapide que puissante ayant montré des qualités mentales et défensives au cours des derniers mois. Le quinze du Poireau voudra atteindre le dernier carré comme en 1987 et 2011, voire pourquoi pas mieux…

AUSTRALIE(6)** Avec deux titres et quatre finales disputées, dont la dernière en date, l’Australie aborde cette compétition sans réelles certitudes. Les derniers résultats contrastés des Wallabies dans les matchs de préparation n’aident pas forcément à savoir quel visage l’Australie va montrer au public nippon. Néanmoins, les australiens ont montré qu’ils savaient se préparer spécifiquement pour la Coupe du monde et pourront se tester face au Pays de Galles, leur principal adversaire dans cette poule. L’autre avantage des Wallabies pour aller le plus loin possible, réside dans le tirage qui leur permet d’éviter de croiser sur leur route la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud avant un potentiel dernier carré.

GEORGIE(12) En progrès constants, la Géorgie sera l’une des équipes intéressante à suivre pour l’avenir dans cette Coupe du monde. Sixième nation européenne, ses nombreuses victoires dans le Tournoi des Six Nations B lui permettront un jour de grimper à l’échelon supérieur, dans un Tournoi où l’Italie n’a pas forcément sa place. Déjà à l’honneur avec deux victoires à leur actif dans l’édition précédente, les Lelos comptent beaucoup de joueurs évoluant dans le Top 14 et dont l’expérience emmagasinée ces dernières années au plus haut niveau sera précieuse. S’il sera très compliqué pour la Géorgie de rivaliser avec l’Australie et le Pays de Galles, le match contre les Fidji sera peut-être plus serré que les bookmakers ne nous le promettent.

FIDJI(9) Tombeurs des français en novembre dernier au Stade de France, les Fidjiens veulent franchir un cap au Japon en allant accrocher les favoris de sa poule. A l’image des géorgiens, une bonne partie des joueurs sélectionnés évoluent dans le championnat de France, dans de très bons clubs pour certains. Puissants et bénéficiant d’une attaque de feu pouvant déstabiliser n’importe quel adversaire, les Fidjis vont tenter de confirmer leurs bonnes dispositions actuelles dans ce Mondial. Une compétition dans laquelle ils ont rejoint à deux reprises les quarts de finale en 1987 et 2007.

URUGUAY(19) Deuxième équipe sud-américaine derrière l’Argentine, l’Uruguay va participer au Japon à la quatrième Coupe du monde de son histoire. Sa qualification contre le Canada en barrage américain est déjà un motif de satisfaction pour cette sélection composée en grande majorité de joueurs amateurs évoluant dans le championnat uruguayen. Los Teros vont tenter d’éviter de lourdes défaites comme en 2015 où ils sont repartis d’Angleterre avec 226 points dans leurs valises. Un remake de 2003 avec une nouvelle victoire contre la Géorgie serait synonyme de Coupe du monde réussie pour cette équipe, certes faible, mais combative.

A l’inverse de beaucoup de sports collectifs dans lesquels les outsiders jouent régulièrement de mauvais tours aux favoris, le rugby est un sport dans lequel la hiérarchie est souvent respectée. Plus particulièrement sur la scène internationale où des joueurs professionnels affrontent des amateurs. Cependant lors de la phase finale de la Coupe du monde, les matchs à éliminations directes réservent parfois quelques surprises, notamment en quarts de finale.

Difficile donc d’affirmer avec certitude que le grand favori de la compétition, la Nouvelle-Zélande, arrivera à remporter son quatrième sacre au Japon. D’autres grandes nations de la compétition se dresseront sur sa route et pourraient lui donner du fil à retordre, surtout dans le dernier carré. Etant donné que les Blacks sont sûrs d’éviter les sud-africains avant la dernière marche de la compétition, pourquoi ne pas imaginer néanmoins une finale entre les deux nations les plus titrées du rugby.

VAINQUEUR DE LA COMPETITION
Nouvelle-Zélande ou Afrique du Sud  →1,55 chez Unibet

«The only pain in rugby is regret… How hard would you play today, if you knew you couldn’t play tomorrow?»

Sources Photos: intro | video | conclusion

error: Contenu Protégé