Portrait | PARIFUTE - Comprendre pour Parier

Egan Bernal

par Parifuté | Juil 3, 2019 | Portrait

ESPOIR DU CYCLISME COLOMBIEN

EGAN BERNAL COLOMBIE | 22 ANS | TEAM INEOS

Le Tour de France 2019 débute ce samedi 6 Juillet avec l’inhabituelle impression que le benjamin de l’édition précédente pourrait jouer un vilain tour à ses aînés. En effet, à seulement 22 ans, Egan Bernal n’en finit plus d’émerveiller les nombreux passionnés de cyclisme qui manquent parfois de superlatifs pour qualifier son talent. Equipier modèle depuis deux ans dans la meilleure équipe cycliste, ce coureur ambitieux a démontré cette année qu’il pouvait également endosser à merveille le rôle de leader. Entre les défections et les blessures des meilleurs éléments de son équipe, c’est sans doute le bon moment pour lui de s’affirmer en réalisant la meilleure performance de sa jeune carrière. Retour sur les débuts fracassants de ce futur champion, fer de lance d’un cyclisme colombien qui impressionne de plus en plus.

ESPOIR DU CYCLISME COLOMBIEN

EGAN BERNAL COLOMBIE | 22 ANS | TEAM INEOS

Le Tour de France 2019 débute ce samedi 6 Juillet avec l’inhabituelle impression que le benjamin de l’édition précédente pourrait jouer un vilain tour à ses aînés. En effet, à seulement 22 ans, Egan Bernal n’en finit plus d’émerveiller les nombreux passionnés de cyclisme qui manquent parfois de superlatifs pour qualifier son talent. Equipier modèle depuis deux ans dans la meilleure équipe cycliste, ce coureur ambitieux a démontré cette année qu’il pouvait également endosser à merveille le rôle de leader. Entre les défections et les blessures des meilleurs éléments de son équipe, c’est sans doute le bon moment pour lui de s’affirmer en réalisant la meilleure performance de sa jeune carrière. Retour sur les débuts fracassants de ce futur champion, fer de lance d’un cyclisme colombien qui impressionne de plus en plus.

DU VTT AU CYCLISME SUR ROUTE

Né à Bogota, Egan Bernal grandit à Zipaquira, ville située à une cinquantaine de kilomètres plus en altitude (2650m) de la capitale colombienne. Très agile en VTT, c’est sur les chemins de terre qu’il découvre les joies du vélo à l’âge de huit ans avant d’entamer une carrière qui va durer une dizaine d’années. Durant cette période, il remporte quasiment toutes les courses de son pays et se distingue deux années de suite avec la sélection nationale aux Championnats du Monde juniors de VTT. Lors de ces compétitions, il gagne une médaille d’argent en 2014, puis le bronze en 2015, année où il décide de se mettre sérieusement au cyclisme sur route. Encore inexpérimenté avec seulement quelques courses disputées sur route, c’est par l’intermédiaire de son directeur d’équipe de VTT et de son agent qu’Egan Bernal va rentrer en contact avec un certain Gianni Savio.

Figure importante du cyclisme italien et véritable découvreur de talents, le manager de l’équipe Androni s’empresse de faire signer un contrat de quatre ans à Egan Bernal lorsque son agent lui présente les données physiques et physiologiques du jeune colombien. Le prodige présente une consommation maximale d’oxygène rarement égalée et son nouveau mentor sait qu’il tient là une pépite. L’italien soigne son accompagnement et prend le temps de le former afin qu’il progresse dans les meilleures conditions. Egan Bernal fait bonne impression pour ses débuts lors du Tour de Trentin (voir vidéo), sa carrière professionnelle est lancée.

DÉBUTS POUR L’ÉQUIPE SKY

Les bonnes performances se succèdent pour Egan Bernal qui s’adjuge en 2017 le Tour de l’Avenir, épreuve phare du calendrier des moins de 23 ans. Ses performances attirent l’attention des meilleures équipes et le jeune homme, conscient de son niveau, est désormais prêt à quitter le nid de Gianni Savio. Il s’engage pour la saison 2018 avec l’équipe britannique Sky qui indemnise de 300 000 euros l’équipe Androni pour racheter le contrat du colombien. Le jeune homme qui souhaite continuer de grandir et progresser avec sa nouvelle équipe ne met pas longtemps à s’acclimater au plus haut niveau mondial. Il brille sur toutes les courses auxquelles il participe: maillot blanc sur le Tour Down Under, victoire à la Colombia Oro y Paz, deuxième du général au Tour de Catalogne avant de chuter sur la dernière étape, deuxième du Tour de Romandie et enfin victoire au Tour de Californie où il devient le plus jeune vainqueur de l’épreuve. Initialement prévu pour s’aligner au départ de la Vuelta, sa direction lui propose, suite à sa performance californienne, de participer à la Grande Boucle. A 21 ans, il est le plus jeune coureur au départ de l’édition 2018 du Tour de France.

Pour sa première participation, Bernal réussit un Tour de France plus qu’honorable en terminant à la 15ème place du classement général. En montagne, dans la montée de l’Alpe d’Huez, il marque les esprits en imposant un rythme soutenu et en effectuant un travail énorme pour ses coéquipiers Thomas et Froome. Il prend ainsi une part active dans le succès de la Sky sur ce Tour dans lequel il aurait même pu finir à la 9ème place et terminer meilleur jeune, s’il n’avait pas perdu 16’09 minutes en donnant son vélo à Chris Froome. Qu’importe, désormais le grand public connaît le nom d’Egan Bernal.

L’ANNÉE DE LA CONFIRMATION

À l’issue de cette première saison réussie dans le World Tour, les dirigeants de Sky voient en lui le futur leader de l’équipe et prolongent son contrat jusqu’en 2023. Cette durée inhabituellement longue dans le cyclisme professionnel démontre qu’en plus d’être l’avenir de la Sky, Egan Bernal est celui du cyclisme mondial. Excellent grimpeur, il possède des capacités de rouleur que beaucoup de ses compatriotes plus âgés lui envient. En effet, les grimpeurs colombiens habituent leur corps aux efforts en haute montagne mais rarement à l’exercice solitaire. Il débute donc sa saison 2019 sous les meilleurs hospices, avec dans son viseur, une participation au Tour d’Italie en tant que leader. Et c’est après une reprise dans son pays natal que Bernal fait son retour en Europe lors du Paris-Nice dans lequel il frappe fort.

Initialement prévu en soutien du polonais Michał Kwiatkowski, le colombien reste au contact des premiers au fil des étapes. C’est lors de la seule étape de haute montagne qu’il s’empare du maillot jaune en arrivant au Col de Turini. Il le défend avec succès le dernier jour et devient le plus jeune coureur à remporter Paris-Nice. Malheureusement pour lui, il se blesse deux mois plus tard en pleine préparation pour le Tour d’Italie. Victime d’une fracture de la clavicule à l’entraînement, il est contraint de déclarer forfait alors que son équipe Sky change de nom et devient Ineos.

A peine deux semaines après sa chute, Bernal est déjà de retour à l’entraînement dans les montagnes d’Andorre. Il faut attendre le 15 juin pour le retrouver au départ du Tour de Suisse. Au cours de la 6ème étape, il prend le maillot de leader et le conserve jusqu’au terme d’une compétition marquée par l’abandon de son coéquipier Geraint Thomas. Un mois synonyme de malédiction pour l’équipe Ineos après la lourde chute à l’entraînement de l’autre leader de l’équipe Chris Froome, qui doit déclarer forfait pour le Tour. Ces soucis de préparation pourraient profiter au prodige colombien qui préfère laisser le costume de favori du Tour de France à son coéquipier Geraint Thomas, maillot jaune en 2018. Cependant, vu les capacités et l’ambition du colombien, il paraît bien difficile d’écarter une passation de pouvoir au sein d’Ineos. D’autant plus qu’en remportant Paris-Nice en mars dernier, Bernal fera peut-être partie des nombreux champions à avoir d’abord brillé sur la promenade des Anglais avant de s’illustrer dans la Grande Boucle. En effet, la «course du soleil» a toujours servi d’indicateur et même de piédestal avant de voir grand et de rêver au triomphe sur le Tour de France… Réponse sur les Champs-Elysées le soir du 28 juillet.

Sources Photos: Bernal 1 | Bernal 2

Charles Leclerc

par Parifuté | Mar 15, 2019 | Portrait

UN JEUNE PILOTE QUI VA VITE

CHARLES LECLERC MONACO | 21 ANS | SCUDERIA FERRARI #16

Ce dimanche 17 Mars, à seulement 21 ans, Charles Leclerc va réaliser le rêve de beaucoup de jeunes hommes de sa génération, à savoir piloter une Ferrari lors d’un Grand Prix de Formule 1. Depuis le français Jean Alesi, c’est le premier pilote francophone titulaire pour le cheval cabré et on peut dire qu’il n’a pas traîné pour se faire un nom dans la profession. Il n’a que cinq ans lorsqu’il commence le karting et se découvre une passion pour la Formule 1 qui devient alors son objectif numéro 1. Une quinzaine d’années plus tard, le voilà titulaire pour la Scuderia Ferrari. Avant son baptême du feu, focus sur ce jeune pilote monégasque qui va vite, très vite, et dont l’ascension fulgurante a déjà fait couler beaucoup d’encre.

UN JEUNE PILOTE QUI VA VITE

CHARLES LECLERC MONACO | 21 ANS | SCUD. FERRARI #16

Ce dimanche 17 Mars, à seulement 21 ans, Charles Leclerc va réaliser le rêve de beaucoup de jeunes hommes de sa génération, à savoir piloter une Ferrari lors d’un Grand Prix de Formule 1. Depuis le français Jean Alesi, c’est le premier pilote francophone titulaire pour le cheval cabré et on peut dire qu’il n’a pas traîné pour se faire un nom dans la profession. Il n’a que cinq ans lorsqu’il commence le karting et se découvre une passion pour la Formule 1 qui devient alors son objectif numéro 1. Une quinzaine d’années plus tard, le voilà titulaire pour la Scuderia Ferrari. Avant son baptême du feu, focus sur ce jeune pilote monégasque qui va vite, très vite, et dont l’ascension fulgurante a déjà fait couler beaucoup d’encre.

LES ANNÉES KARTING

Dès son plus jeune âge, Charles Leclerc attrape le virus des courses par son père qui était lui aussi pilote. Il l’emmène régulièrement sur le circuit de Brignoles dirigé par son ami Philippe Bianchi, papa d’un certain Jules Bianchi. Difficile d’oublier ce jeune pilote talentueux tragiquement disparu suite à un grave accident lors du Grand Prix du Japon en 2014. Le niçois à une grande part de responsabilité dans la réussite de Charles Leclerc, il était son modèle et son parrain sportif. Le nouveau pilote de Ferrari déclarait à son sujet “Jules Bianchi a énormément compté pour moi. Il était un exemple. Quand j’étais petit, je le regardais avec des grands yeux. J’essayais d’ailleurs de l’imiter sur la piste quand j’avais 5-6 ans.”

On peut dire que Jules Bianchi inspire plutôt bien le petit Charles qui gagne une demi-douzaine de titres en karting et se révèle déjà comme un futur grand. En 2011, il devient même le plus jeune lauréat de la Coupe du monde KF3 et triomphe à l’ERDF Master Kart de Paris-Bercy. En manque de finances, il doit beaucoup à Jules Bianchi d’avoir persuadé son manager, Nicolas Todt de le prendre sous son aile. Ce dernier ne va pas le regretter. Le parcours en karting de Leclerc s’achève en KZ1 par un statut de vice-champion du Monde derrière un certain Max Verstappen (voir vidéo).

DÉBUTS EN MONOPLACE

En 2014, après avoir été recruté par l’écurie britannique Fortec, il est déjà temps de faire le grand saut en prenant part au championnat de Formule Renault 2.0. Ses bonnes performances ne passent pas inaperçues et Charles Leclerc est repéré par l’écurie néerlandaise Van Amersfoort qui l’engage en Formule 3 la saison suivante. Il termine quatrième du championnat et meilleur débutant avec quatre victoires et trois poles. A 18 ans, il intègre la prestigieuse Ferrari Driver Academy, marchant ainsi sur les traces de son mentor Jules Bianchi décédé quelques mois auparavant. Le monégasque devient pilote de développement de la Scuderia Ferrari et se glisse pour la première fois dans une Formule 1 (Ferrari F14T) à Fiorano où il obtient sa super-licence.

En parallèle, Charles Leclerc est intronisé troisième pilote du Haas F1 Team avec laquelle il participe à des essais libres. Il remporte également le titre de GP3 avec l’équipe française ART GP la même année, s’ouvrant ainsi les portes de la Formule 2. Le jeune homme marque les esprits en remportant de nombreuses courses mais va subir la perte de son plus grand fan et premier soutien. Son père est emporté par la maladie plusieurs jours avant une nouvelle victoire à Bakou. Quelques mois plus tard, Charles lui dédie son titre de champion de Formule 2 acquis avec panache. Maintenant place à la Formule 1.

PREMIÈRE SAISON EN F1 ET CONSÉCRATION

Le pilote de la Ferrari Driver Academy rejoint la Formule 1 en 2018 au sein de l’équipe Sauber. Sa quatrième course est celle de la révélation, il inscrit ses premiers points en Azerbaïdjan au terme d’une prestation remarquée, profitant d’incidents de course. Le principautaire connaît des fortunes diverses au cours de sa saison avec notamment plusieurs abandons mais cela ne l’empêche pas de grappiller des points avec succès. Humble et perfectionniste, il a souvent mis en avant ses propres erreurs dans la foulée d’un excellent résultat, allant à contresens des compliments et démontrant au passage l’abnégation et la force de caractère qui façonnent les grands champions.

Le 11 septembre 2018, la Scuderia Ferrari annonce qu’elle ne renouvelle pas le contrat de Räikkönen et qu’elle engage Leclerc pour disputer la saison 2019 aux côtés de Vettel. C’est la consécration pour le jeune pilote à qui il n’aura fallu qu’une seule petite année pour décrocher le tant convoité volant Ferrari. Au terme de la saison, Leclerc se classe treizième du championnat avec 39 points et il roule plus vite que Sebastian Vettel lors de ses premiers essais au volant de la Ferrari SF71H sur le circuit Yas Marina. Quadruple champion du monde, Vettel est confiant au sujet de son futur coéquipier.

Le plus dur commence peut être ce dimanche à Melbourne pour Charles Leclerc. Le jeune pilote devra se servir de sa maturité et de son ambition pour confirmer tous les espoirs placés en lui. Nul doute qu’au départ de ce Grand Prix, il aura une grande pensée pour son père et pour son ami Jules Bianchi qui auraient été fiers de lui. A seulement 21 ans, Leclerc a désormais toutes les cartes en main pour devenir dans les années à venir, le premier monégasque champion du monde de Formule 1.

Sources Photos: Leclerc

Yoann Huget

par Parifuté | Fév 1, 2019 | Portrait

UNE CARRIÉRRE REBONDISSANTE

YOANN HUGET FRANCE | 22 ANS | STADE TOULOUSAIN / XV DE FRANCE

De par les joies et les peines qu’il procure, le sport peut être vu comme un reflet de la vie. Certaines carrières de sportifs et plus particulièrement celle de Yoann Huget en sont la parfaite illustration. Cet enfant de l’Ariège, qui n’a jamais connu son père, opte pour le rugby dès l’âge de 6 ans, sous l’influence d’un beau-père passionné. Il chausse alors ses premiers crampons à Pamiers, dans le club de sa ville natale avant d’intégrer, une dizaine d’années plus tard, le centre de formation du prestigieux Stade Toulousain qui lui permet d’obtenir rapidement ses premières sélections en équipe de France de jeunes. N’ayant pas la confiance de Guy Noves, son entraîneur, il décide de quitter Toulouse. Début d’une carrière agitée pour un joueur parfois décrié, mais qui ne laisse personne indifférent.

UNE CARRIÉRRE REBONDISSANTE

YOANN HUGET FRANCE | 22 ANS | STADE TOULOUSAIN / XV DE FRANCE

De par les joies et les peines qu’il procure, le sport peut être vu comme un reflet de la vie. Certaines carrières de sportifs et plus particulièrement celle de Yoann Huget en sont la parfaite illustration. Cet enfant de l’Ariège, qui n’a jamais connu son père, opte pour le rugby dès l’âge de 6 ans, sous l’influence d’un beau-père passionné. Il chausse alors ses premiers crampons à Pamiers, dans le club de sa ville natale avant d’intégrer, une dizaine d’années plus tard, le centre de formation du prestigieux Stade Toulousain qui lui permet d’obtenir rapidement ses premières sélections en équipe de France de jeunes. N’ayant pas la confiance de Guy Noves, son entraîneur, il décide de quitter Toulouse. Début d’une carrière agitée pour un joueur parfois décrié, mais qui ne laisse personne indifférent.

DE LA PRO D2 À L’ÉQUIPE DE FRANCE

En s’exilant à Agen, en Pro D2, l’athlétique ailier inscrit 14 essais et dévoile ses talents de finisseur. 2008 est donc l’année du premier tournant dans la carrière de Yoann Huget. La saison suivante, il termine premier de la phase régulière avec Agen et obtient le droit d’accéder à l’élite, mais il décide de retrouver le Top 14 avec l’Aviron Bayonnais. Deux saisons sur la côte basque vont lui permettre de montrer ses qualités et d’attirer l’attention de Marc Lièvremont qui lui offre ses premières sélections en équipe de France. Critiqué lorsqu’il porte le maillot tricolore, il peine à confirmer la confiance placée en lui, mais cela n’empêche pas l’entraîneur du XV de France de vouloir l’emmener avec lui à la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande.

En pleine préparation pour la Coupe du Monde, Yoann Huget est exclu de l’équipe de France le 4 Août 2011 pour manquement au règlement antidopage. Il n’a pas été contrôlé positif, mais il est sanctionné pour ne pas avoir correctement rempli des déclarations de localisation permettant de subir les contrôles inopinés. Son rêve de Coupe du Monde est brisé. Suspendu quatre mois dans une saison à vite oublier, il fait son retour sous le maillot bleu en juin 2012, lors d’une tournée en Argentine au cours de laquelle il inscrit deux essais.

RETOUR AU STADE TOULOUSAIN

Lors de la saison 2012/2013, il retrouve les couleurs du Stade Toulousain avec un contrat de trois ans. Outre le choix sportif indiscutable, l’aspect affectif joue un rôle important pour le faire revenir dans sa région de cœur. Durant cette saison, il est souvent utilisé comme arrière par son club mais aussi en équipe de France avec qui il dispute le Tournoi des 6 Nations en tant que titulaire à ce poste. Il marque aussi ses premiers essais en Coupe d’Europe avec son club formateur.

En 2014, à l’image des résultats de son club, sa saison avec Toulouse est moins bonne mais il marque les esprits lors du Tournoi des 6 Nations en inscrivant trois essais dont deux contre l’Angleterre. Si beaucoup d’observateurs considèrent ce match comme un hold-up au regard du niveau affiché par les bleus, il permet à Yoann Huget de redorer son blason auprès du grand public qui le connaît surtout pour son affaire de « dopage ». Lors de la saison 2014/2015, il participe à sa première demi-finale de Championnat, perdue contre Clermont. Son club n’arrive plus à gagner des titres mais il est toujours titulaire en équipe de France, qui ne brille pas non plus, mais se prépare pour une nouvelle Coupe du Monde organisée en Angleterre et au Pays de Galles.

STOPPÉ DANS SON ÉLAN

La veille de l’annonce du groupe qui va disputer la Coupe du Monde, Huget se fait remarquer. Il inscrit le seul essai français lors d’un match de préparation remporté face aux anglais. Il est retenu dans le groupe et va donc pouvoir participer à sa première Coupe du Monde. Mais lors de la première rencontre des bleus contre les italiens, la malédiction va une nouvelle fois s’abattre sur le joueur ariégeois. Il se blesse gravement et souffre d’une rupture des ligaments croisés du genou droit qui va l’écarter des terrains pour un bon moment. Cette blessure va fragiliser encore un peu plus le XV français qui prend une correction contre les All Blacks en quart de finale (62-13). Le rêve de Coupe du Monde de Yoann Huget, opéré cinq jours après sa blessure, s’envole encore une fois. Il doit désormais entamer une rééducation qui va durer de longs mois (vidéos de Stade 2 ci-dessous).

COME BACK EN OVALIE

Yoann Huget revient sur les terrains de rugby en Août 2016, il met plusieurs mois à retrouver son meilleur niveau. Lors de la tournée de novembre, son premier essai inscrit avec les bleus depuis sa blessure va lui faire le plus grand bien. Ugo Molla, son entraîneur à Toulouse déclare alors: « Il a retrouvé de l’appétit, de l’envie et de l’énergie. Et quand il est comme ça, il devient un joueur redoutable ». En enchaînant les bonnes performances, avec notamment six essais inscrits en sept matchs avec son club, « la huge » ne fait pas mentir son entraîneur. Il retrouve le Tournoi des 6 Nations dans lequel il dispute trois matchs dont un en tant que titulaire. La machine est relancée mais le Stade Toulousain ne parvient pas à se qualifier pour les phases finales du Championnat de France, une première depuis 1976.

En octobre 2017, Huget prolonge de trois saisons son contrat avec le Stade Toulousain qui se félicite de garder son ailier international très convoité. La saison 2017/2018 est synonyme de transition avec de nombreux départs et changements dans l’organigramme du club. Huget inscrit 10 essais en 19 matchs de Top 14 mais la saison est gâchée par une nouvelle élimination en barrage à domicile.

Aujourd’hui, les Toulousains vont mieux et occupent la première place du Top 14. Yoann Huget n’y est sans doute pas étranger, car comme Maxime Médard, c’est un véritable pilier pour son club. Les deux amis encadrent à merveille les jeunes qui sortent du meilleur centre de formation français. Cette politique toulousaine semble porter ses fruits au regard du nombre de joueurs toulousains sélectionnés en équipe de France. Dans ce Tournoi des 6 Nations, les bleus pourront donc compter sur un Yoann Huget qui marche sur l’eau en ce moment. Souhaitons à l’ariégeois qu’il remporte cette saison, le grand titre qui manque cruellement à son palmarès.

Sources Photos: Huget 1 | Huget 2

Yoann Lebourgeois

par Parifuté | Jan 24, 2019 | Portrait

L’OVNI DE 2018

YOANN LEBOURGEOIS FRANCE | DRIVER – JOCKEY DE TROT

Figure incontournable du trot monté depuis une dizaine d’années, Yoann Lebourgeois s’est révélé à l’attelage en 2018, réalisant au passage de nombreux exploits dont la liste aurait pu s’allonger sans une impressionnante chute sur l’hippodrome du Mans le 17 décembre. En remportant son 4ème Étrier d’Or (après ceux obtenus entre 2012 et 2014) mais également son 1er titre au combiné (attelé/monté) avec 324 victoires en 1604 courses et un pourcentage de réussite de 37% dans les 3 premiers, nul doute que ce millésime restera pour lui une consécration. Coup de projecteur sur le phénomène Yoann Lebourgeois qui aura marqué l’année 2018 de la planète course avec des statistiques affolantes et une détermination qui en dit long sur son avenir dans les 2 disciplines du trot.

L’OVNI DE 2018

YOANN LEBOURGEOIS FRANCE |DRIVER – JOCKEY DE TROT

Figure incontournable du trot monté depuis une dizaine d’années, Yoann Lebourgeois s’est révélé à l’attelage en 2018, réalisant au passage de nombreux exploits dont la liste aurait pu s’allonger sans une impressionnante chute sur l’hippodrome du Mans le 17 décembre. En remportant son 4ème Étrier d’Or (après ceux obtenus entre 2012 et 2014) mais également son 1er titre au combiné (attelé/monté) avec 324 victoires en 1604 courses et un pourcentage de réussite de 37% dans les 3 premiers, nul doute que ce millésime restera pour lui une consécration. Coup de projecteur sur le phénomène Yoann Lebourgeois qui aura marqué l’année 2018 de la planète course avec des statistiques affolantes et une détermination qui en dit long sur son avenir dans les 2 disciplines du trot.

À l’inverse de beaucoup de sportifs, les carrières des professionnels du monde hippique peuvent être très longues, particulièrement dans la discipline du trot dont le critère du poids est moins restrictif. Il n’est donc pas rare de voir des drivers d’un âge certain ou aux formes parfois arrondies prendre place sur un sulky. Cependant, vu le nombre et la fréquence des courses, rester en haut de l’affiche pendant des décennies demande énormément de sacrifices. Il est donc impératif de commencer sa carrière relativement jeune pour un professionnel souhaitant inscrire son nom dans les annales.

Avec un 20ème sulky d’or fraîchement remporté, Jean-Michel Bazire est assurément le chef de file de ces extraterrestres dotés d’un palmarès dont on parlera encore le siècle prochain. Si en fin d’année JMB semblait avoir assez d’avance pour terminer en tête sans trembler, il a pourtant senti dans sa nuque le souffle de Yoann Lebourgeois, un autre ovni, stoppé en plein élan par un accident privant les passionnés de trot d’un finish haletant.

À 34 ans et après une année exceptionnelle, Yoann Lebourgeois semble avoir mûrit comme l’expliquait en novembre dernier son collègue de vestiaire Matthieu Abrivard dans les colonnes de Paris-Turf: “À l’attelé comme au monté, son don c’est de faire aller vite les trotteurs qu’il mène. Il a pris confiance en lui et fait forcément moins d’erreurs. Comme il n’a pas d’écurie à gérer, il se consacre à 100% à son job de pilote”. Il faut dire que depuis son plus jeune âge, le normand a pu compter sur un maître d’apprentissage de renom en la personne de Joël Hallais qui reste en tête au nombre de victoires dans le Grand Prix de Cornulier avec 8 lauriers à son actif. L’entraîneur de l’Orne se souvient d’un apprenti doué: “Lorsque je lui confiais des poulains, je n’étais pas inquiet. Je savais qu’ils allaient prendre des secondes. Il fallait plutôt lui dire d’aller doucement. C’est assez rare de devoir freiner un apprenti. Même à l’entraînement, lorsqu’il trottait à mes côtés, il s’arrangeait pour prendre l’avantage à la fin. Il a toujours eu une âme de gagneur. Il était surmotivé et aimait ce qu’il faisait. Tout cela s’est rapidement confirmé en compétition. Il a d’ailleurs enregistré deux succès lors de ses deux premières courses.”

Sa détermination et ses qualités, Yoann Lebourgeois les met depuis 2010 au service de Philippe Allaire avec qui il forme un tandem redoutable (Photo ci-dessous). Le premier entraîneur du crack Ready Cash a contribué grandement à sa réussite en lui confiant de très bons chevaux qui lui ont permis de gagner de nombreuses courses de Groupe et cela ne semble pas prêt de s’arrêter vu le nombre de trotteurs d’avenir présents dans l’écurie Allaire.

Alors bien sûr que cette année aurait pu être encore plus belle en battant le record de 345 succès en une saison établi par Jean-Michel Bazire en 2006, ou encore dépasser le cap des 100 victoires au trot monté et rejoindre Philippe Masschale (seul jockey à avoir réussi une telle performance avec 118 et 119 victoires en 2003 et 2004). Cependant, le normand aura marqué les esprits par son omniprésence sur les hippodromes et sa détermination à toujours aller chercher plus de victoires.

En réalisant des journées exceptionnelles en gagnant plusieurs courses dans la même journée (20 coups de 3, 5 coups de 4, 2 coups de 6) et un mémorable coup de 7 le 31 Octobre (mois dans lequel il a battu un record de victoires), beaucoup de passionnés se sont même demandés s’il n’allait pas rattrapper le roi Bazire dans la lutte au Sulky d’Or. C’était sans compter sur cet accident et une fracture de la malléole dont le nouvel étrier d’or s’est remis après une intervention chirurgicale et seulement 20 jours d’arrêt de travail. Présent dès le 5 Janvier sur le dos de son champion Traders lors du Prix du Calvados disputé sur l’hippodrome de Vincennes, les superlatifs ne manquait pas pour qualifier le fighting spirit de ce professionnel dont on devrait encore beaucoup parler en 2019 mais également dans les années à venir.

Sources Photos: Portrait | Trot Monté

Aryna Sabalenka

par Parifuté | Jan 8, 2019 | Portrait

REVELATION 2018

ARYNA SABALENKA BIELORUSSIE | 20 ANS | WTA-11

Avant le début de l’été 2018, seuls les vrais passionnés de tennis féminin connaissaient le nom d’Aryna Sabalenka. Cette jeune joueuse Biélorusse de 20 ans s’était pourtant fait remarquer sur la scène internationale en participant à la Fed Cup 2017 dans laquelle elle disputait la première finale de l’histoire de son pays, qu’elle perdait contre les Etats-Unis. Nullement impressionnée, la joueuse à l’époque âgée de 19 ans et 78ème au classement mondiale avait démontré beaucoup d’abnégation face à des américaines bien plus expérimentées. Si elle terminait bien l’année 2017 en remportant l’Open de Bombay (tournoi de catégorie intermédiaire), ce n’est que quelques mois plus tard qu’elle commença son ascension sur le circuit WTA en participant aux finales des tournois de Lugano et Eastbourne.

REVELATION 2018

ARYNA SABALENKA BIELORUSSIE | 20 ANS | WTA-11

Avant le début de l’été 2018, seuls les vrais passionnés de tennis féminin connaissaient le nom d’Aryna Sabalenka. Cette jeune joueuse Biélorusse de 20 ans s’était pourtant fait remarquer sur la scène internationale en participant à la Fed Cup 2017 dans laquelle elle disputait la première finale de l’histoire de son pays, qu’elle perdait contre les Etats-Unis. Nullement impressionnée, la joueuse à l’époque âgée de 19 ans et 78ème au classement mondiale avait démontré beaucoup d’abnégation face à des américaines bien plus expérimentées. Si elle terminait bien l’année 2017 en remportant l’Open de Bombay (tournoi de catégorie intermédiaire), ce n’est que quelques mois plus tard qu’elle commença son ascension sur le circuit WTA en participant aux finales des tournois de Lugano et Eastbourne.

Engrangeant de la confiance, la native de Minsk va exploser aux yeux du grand public dans le 2ème semestre 2018 avec: une demi-finale perdue contre la n°1 mondiale Simona Halep à Cincinnati (Premier 5); un premier titre de grand tournoi remporté à New Haven (Premier) lui permettant d’intégrer le Top 20; mais aussi un premier 1/8ème de finale d’un Grand Chelem disputé à l’US Open où elle s’inclinera contre la future lauréate et autre révélation de l’année Naomi Osaka. Durant cette période estivale, la jeune élève de Dmitry Tursunov a considérablement haussé son niveau de jeu.

Engrangeant de la confiance, la native de Minsk va exploser aux yeux du grand public dans le 2ème semestre 2018 avec: une demi-finale perdue contre la n°1 mondiale Simona Halep à Cincinnati (Premier 5); un premier titre de grand tournoi remporté à New Haven (Premier) lui permettant d’intégrer le Top 20; mais aussi un premier 1/8ème de finale d’un Grand Chelem disputé à l’US Open où elle s’inclinera contre la future lauréate et autre révélation de l’année Naomi Osaka. Durant cette période estivale, la jeune élève de Dmitry Tursunov a considérablement haussé son niveau de jeu. Elle profite à merveille d’une puissance (1,82m pour 80kg) et d’une détermination hors norme pour faire très rapidement la différence dans les échanges. Son entraîneur, ancien tennisman russe, lui a appris à maîtriser toute sa fougue et elle a tenu à le remercier suite à sa finale remportée à New Heaven: « Merci, depuis six mois, tu as changé ma vie. Je cherchais le coach idéal pour moi, celui qui comprenne ce que je ressens, celui qui saurait quoi faire de mon jeu. » Quelques semaines après sa bonne performance à l’US Open, elle confirme sa progression en gagnant le tournoi de Wuhan (Premier 5), prouvant ainsi qu’elle n’était pas uniquement le tube de l’été. Pour couronner le tout, la WTA lui remettra l’Awards 2018 de la révélation de l’année.

En 2019, son retour sur les courts ne pouvait pas mieux se passer avec un sacre au tournoi de Shenzen au terme d’une journée marathon dans laquelle la biélorusse a dû disputer 2 matchs de suite en raison des pluies qui ont retardé de nombreux matches dans la semaine en Chine. Pas étonnant de la voir perdre son match quelques jours plus tard à Sydney, préférant sans doute favoriser sa récupération avant d’aller disputer le Grand Chelem de l’Open d’Australie. Si elle supporte son statut de révélation pour laisser place à la confirmation, vu sa marge de progression et la hiérarchie actuelle du circuit WTA.

La nouvelle 11ème joueuse mondiale est tout à fait capable de jouer un rôle important lors de la quinzaine. Car si son bras est marqué par un tatouage de tigre représentant l’animal de son année de naissance, l’année 2019 du tennis féminin, elle, pourrait bien être marquée par une jeune joueuse talentueuse.

Sources Photos: Sabalenka 1 | Sabalenka 2 | Vidéo Sabalenka